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Articles

Affichage des articles du 2016

Le pavillon des Indes - Courbevoie (Hauts de Seine)

Les promeneurs passant par le parc de Bécon à Courbevoie peuvent admirer une étrange bâtisse hybride faite de bois et de pierre et surmonté de bulbes dorés. Son aspect est tout aussi surprenant que son histoire qui mêle la France , le Royaume-Uni, un prince roumain et de nombreux artistes. En 1878, la France accueille l'Exposition universelle, un vaste salon réunissant toutes les nations industrielles qui présentent leurs produits et leurs innovations technologiques, mais aussi les projets d'urbanisme et artistiques. Lors de cet évènement, le Royaume-Uni, première puissance mondiale dotée du plus grand empire colonial, possède une place prépondérante. A cette occasion, le prince de Galles (futur Edouard VII) commande à l'architecte Caspar Clarke un pavillon pour présenter ses collections d'objets indiens, complétée par celles de négociants. Clarke conçoit un palais de bois décoré dans le style des palais indiens du Rajasthan. L'édifice, long d'une

Histoire synthétique de Chypre

Une île convoitée par toutes les puissances de Méditerranée Les premières traces de peuplement de l'île remontent vers -5300. Les archéologues ont retrouvé dans des villages un outillage en pierre varié, des coupes, des jarres et des idoles en forme de disque. Les morts sont enterrés sous les maisons. La présence de lames en obsidienne prouve l'existence d'échanges commerciaux maritimes, car ce matériau n'existe pas sur l'île. Les premières poteries datent de -4500. Les plus belles sont décorées d'ondulations. Des mines de cuivre sont exploitées dès -2300 pour la fabrication du bronze. L'île est le cœur des échanges de la Méditerranée orientale. Les Crétois, qui installent des comptoirs commerciaux à Chypre, apportent la culture grecque. Les villes, l'artisanat et le commerce se développent. En -707, l 'île devient possession assyrienne jusqu'en -650, avant de tomber dans le giron de l'Egypte. En -570, les Chypriotes demandent aux P

JeuneSSe

"L'avenir appartient à celui qui contrôle la jeunesse". S'appropriant ce slogan, les nazis tournent très tôt leurs attentions sur la jeunesse. Les adultes sont trop imprégnés des fausses valeurs du vieux monde. Il convient de débarrasser les enfants de l'héritage humaniste et judéo-chrétien pour revenir à l'identité germanique originelle. Ils formeront les futurs adultes du nouvel ordre nazi. Dans Mein Kampf, Hitler expose ses principes pédagogiques : éducation à la dure, vie en communauté, réduction des matières intellectuelles au strict minimum en faveur du sport. Il vante les mérites de la boxe comme moyen éducatif. En 1926 lors du congrès du NSDAP, les jeunesses hitlériennes sont créées sur le modèle des SA. Tous les jeunes de 4 à 18 ans peuvent s'inscrire. Le parti finance toutes les activités. Son chef, Baldur von Schirach s'inspire des principes du scoutisme initié au Royaume-Uni : vie en communauté, confrontation avec la nature, disci

Soigner ses blessés : médecine et service médical

En 1861, ni le Nord, ni le Sud ne sont préparés aux conséquences sanitaires d'une guerre moderne. Dès les premiers affrontements importants, les Etats-majors sont dépassés par l'afflux de blessés. Les premières initiatives sont le fruit d'associations caritatives. Elles organisent des campagnes de sensibilisation pour lever des fonds en vue d'acheter du matériel. Au départ, ces initiatives sont mal perçues par les instances dirigeantes de l'armée, car elles sont menées par des civils et des femmes. Dans le Nord, plusieurs organisations non gouvernementales se mettent en place. L’une d’entre elle est l'Association Féminine Centrale de Secours est créée (WCAR) fondé le 29 avril 1861. Il s'agit d'un collectif d'hommes et de femmes, présidé par Elizabeth Blackwell, qui milite pour l'amélioration des conditions d'hygiène dans les camps militaires. Cette association établit un programme de formation pour les infirmières. La WCAR s'

Marie-Antoinette de Habsbourg, Reine de France, et ses enfants

En 1785, Marie-Antoinette incarne la débauche et la frivolité qui règnent à Versailles. Elle a l'image d'une femme superficielle, indifférente aux souffrances de ses sujets. La reine souhaite donner une autre image d'elle. Elle commande à Louise Elisabeth Vigiée Lebrun, sa peintre attitrée, un nouveau portrait d’elle. Vigiée Lebrun s'entretient de la commande avec son ami Louis David. Il lui conseille de reprendre la construction du tableau " La Sainte famille" de Raphaël, où la Vierge deviendra la reine, l'enfant Jésus le dauphin et Saint Jean la Princesse. Louise Elisabeth Vigiée Lebrun, née en 1755, dessine dans l'atelier de son père dès le plus jeune âge. Elle reçoit les enseignements de Doyen et de Joseph Vernet. A 15 ans, elle réalise le portrait de sa mère. Cette toile lui vaut la renommée de Paris. Les aristocrates viennent lui rendre visite dans son atelier situé près du Palais Royal. On parle d'elle à la reine. En 1778, Marie-A

Isaac Newton

Dans ses mémoires, le physicien William Stukeley rapporte qu'en avril 1726 qu'"a près souper, le temps clément nous (Newton et lui) incita à prendre le thé au jardin, à l'ombre de quelques pommiers. Entre autres sujets de conversation, il me dit qu'il se trouvait dans une situation analogue lorsque lui était venue l'idée de la gravitation. Celle-ci avait été suggérée par la chute d'une pomme un jour que, d'une humeur contemplative, il était assis dans son jardin". Une nouvelle fois, une pomme a changé l'histoire de l'humanité. Les travaux de Newton ont profondément bouleversé les sciences physiques. Isaac Newton nait le 4 janvier 1643, près de Grantham dans le Lincolnshire. L'Angleterre n'ayant pas encore adopté le calendrier grégorien, sa naissance est enregistrée à la date du 25 décembre 1642. Ses parents sont de riches paysans qui possèdent de nombreuses fermes rentables dans l'est de l'Angleterre. Isaac reçoit l

Norton Ier, l'Histoire du Premier et Dernier Empereur des Etats-Unis

  C’est un principe que les institutions américaines ne pourraient acceptées. Après s’être battues pour obtenir une indépendance chèrement acquise aux prix de milliers de morts face au redoutable empire anglais, les Etats-uniens ne voudraient jamais d’un système monarchique ou dictatorial. Et pourtant ! Vous ne le savez peut-être pas, mais les Etats-Unis ont eu un empereur ! Ce ne fut pas une idée fugace ou une invention à but humoristique, Joshua Abraham Norton fut Empereur des Etats-Unis et protecteur du Mexique de 1859 à 1880. Mais quelle est cette histoire farfelue ? Il ne me viendrait pas à l’idée de vous raconter des salades ! Elle est bien sérieuse. A ceci près que l’empereur Norton Ier, s’est posé lui-même la couronne sur la tête. Plus fort que Napoléon , qui avait besoin du plébiscite des Français, Norton a décidé, par sa seule et unique volonté, de s’autoproclamer Empereur des Etats-Unis. Mais comment ont réagi les Américains ? Ils ont dû s’offusquer

La bataille des sept jours

La bataille des sept jours correspond à une série d'affrontements, qui se déroulent du 25 juin au 1er juillet 1862, en Virginie dans la péninsule entre Richmond et la James River , soit à une vingtaine de kilomètres de la capitale confédérée. Durant cette semaine, 20.000 confédérés et 10.000 fédérés sont soit tués soit blessés. Conformément au plan Urbana, McClellan débarque son armée à fort Monroe dans la péninsule virginienne le 17 mars. Son objectif global est de remonter la péninsule pour atteindre Richmond. Il dispose d’une tête de pont sécurisée pouvant être approvisionnée par la mer. Depuis la bataille d'Hampton Roads, la marine nordiste permet d'assurer des liaisons. Depuis le début de la guerre, la Confédération est installée dans une posture défensive. Le plan d’action sudiste consiste à bloquer l’avancée nordiste afin de protéger Richmond. Le terrain favorise cette stratégie. En effet, la péninsule de Virginie est délimitée à l’Est et à l’Ouest pa

La construction de la laïcité française

Avec la loi de 1905, la République assure la liberté de conscience et garantit le libre exercice des cultes tant qu'ils ne troublent pas l'ordre public. La République ne reconnait, ni ne finance, ni ne salarie aucun culte. Elle n'ignore pas le fait religieux, mais elle ne met pas de moyens nationaux à la disposition des croyants. Le terme laïcité vient du latin laicus, qui au Moyen-âge désigne celui qui n'appartient pas à l'Eglise. Il existe différents types de laïcité : la séparatiste et la reconnaissante. La première est le modèle français qui stipule que les religions sont des organisations de droit privé séparées de l'Etat. La seconde est le modèle anglo-saxon, où il est considéré que les religions participent au bien commun. En ce sens, la religion entre dans le budget de l'Etat, qui nomme les évêques tout en garantissant la liberté de conscience et de culte. Il existe un conflit entre la définition juridique et philosophique. Sur le plan juridiqu

Jackson sème la panique dans la vallée de Shenandoah

Sur le front Est, celui que les belligérants considèrent comme le front principal, la situation est plus contrastée qu'à l'Ouest. La présence des capitales et la topographie des lieux expliquent cette situation. Pour l'Union, l'armée de McClellan comporte 100.000 hommes et celle d'Irwin McDowell protégeant Washington, 35.000. Les deux armées sont stationnées à 150 km de Richmond. Pour défendre la capitale sudiste, Joseph Johnston ne possède que 70.000 hommes. Dans le Nord-Est, les rivières coulent d'Ouest en Est. Pour les deux armées, elles constituent des obstacles à traverser. Ce n'est pas le cas à l'Ouest, où les rivières coulent du Nord au Sud, ce qui facilite les déplacements. La vallée de Shenandoah est une région dans l'ouest de la Virginie dans les Appalaches. Région fertile, elle constitue le grenier à blé virginien. Outre cette importance pour le ravitaillement des troupes, la vallée Shenandoah est un couloir stratégique qui permet

Le monde arabe du XVIe au XXe siècle

Sous l'Empire ottoman A la fin du XVIe siècle, le monde arabe devient une composante de l'Empire ottoman. On assiste à décentrage du monde musulman au profit de l'Anatolie. Les provinces arabes évoluent différemment. Certaines sont intégrées au système administratif, militaire, judiciaire et fiscal. D'autres sont gouvernées par des pachas désignés par Istanbul, qui jouissent d'une plus ou moins grande autonomie. Certaines grandes villes adoptent l'architecture turque. Certains mots turcs s'immiscent dans la langue arabe. L'empire favorise les échanges culturels et migratoires. Les Arabes occupent les charges religieuses à la cour, car l'Arabie est le berceau de l'Islam. En revanche, les charges administratives restent aux mains des Turcs ou des chrétiens d'Europe de l'Est. Les sultans se revendiquent comme les défenseurs de l'Islam et de la communauté musulmane. Pour les Arabes, les Turcs sont des étrangers par rapport à leur c

Le monde arabe de l’Antiquité au XVe siècle

Un ensemble de royaumes et de tribus Les Arabes sont un ensemble de tribus et de royaumes semi-nomades. Personne dans la péninsule ne se désigne comme Arabes, mais par sa tribu d’origine. Le terme « arabe » est utilisé par des personnes extérieures : Mésopotamiens, Assyriens, Grecs. Chaque tribu possède sa propre langue. Néanmoins, toutes utilisent le même alphabet (le sudarabique). L'architecture et la sculpture sont également similaires. En revanche, les institutions et les divinités sont différentes. Les tribus sont en contact permanent les unes avec les autres par le biais du commerce. La conscience d'appartenir à un même ensemble ethnique émerge à partir du Ier siècle. L'occupation romaine, puis perse, contribue à l'affirmation d'une singularité arabe. En 328, le mot « arabe » est utilisé pour la première fois dans un document de langue arabe. Il s'agit de l'inscription funéraires d’Imru'al-Qays qui se dit "roi des Arabes". La l