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Affichage des articles associés au libellé Byzance

Théodora : impératrice de Byzance

  Au matin du 20 janvier 532, depuis les balcons du palais, Théodora, impératrice de Byzance et épouse de Justinien Ier, observe les rues de Constantinople suffocant dans la cendre et le sang. Depuis le début de l’année, le peuple est mécontent de la pression fiscale. Depuis l’avènement du nouvel empereur, le couple impérial ne regarde pas à la dépense pour faire construire des églises, des hôpitaux, divers bâtiments publics et reconquérir des terres prises par les barbares. Cette politique a un coût que le peuple ne veut plus endurer. Des émeutes ont embrasé les rues. Théodora a exhorté son mari et les généraux à mater la révolte avec sévérité. Justinien a engagé des mercenaires Goths pour intervenir. Les rapports font état de 30.000 morts, dont certains seront enterrés sous l’arène de l’hippodrome. Théodora s’en moque. Elle souhaite que plus personne n’ose contester son pouvoir. Elle a eu trop de mal à conquérir le pouvoir. Elle ne veut en aucun cas l’abandonner. Rien ne la prédest

Pausanias et Cléonice : Une tragédie d'amour et de pouvoir de l'Antiquité

Au cœur de l'Antiquité, Byzance, cette cité florissante, était le théâtre de nombreux événements et intrigues. Les rues pavées résonnaient des murmures des marchands, des éclats de rire des enfants et des discussions animées des philosophes. Mais parmi tous les récits qui ont traversé le temps, celui de Pausanias, le puissant général des Lacédémoniens (Spartiates), et de la jeune Cléonice, reste l'un des plus poignants. Pausanias, un homme de guerre, avait vu et vécu bien des batailles. Il fut d'ailleurs de ceux qui vainquirent les envahisseurs Perses à la décisive bataille de Platée en 479 av. J.C. Mais un jour, au détour d'une ruelle de Byzance, il fut vaincu non par une épée, mais par le regard d'une jeune fille. Cléonice, avec ses vingt printemps, avait cette beauté intemporelle qui pouvait faire chavirer le cœur du plus endurci des guerriers. Leur rencontre fut brève, un simple échange de regards, mais suffisante pour hanter les nuits du général. Obsédé par son

Sainte-Sophie

  C'est un monument magnifique, un trésor international et interculturel, qui se doit d’être partagé en harmonie par les deux religions qui l'ont rendu beau. Ljubo Vujovic     Localisation  : Istanbul - Turquie   Date  : 537   Architecte  : Isidore de Millet et Anthiémus de Tralles   L’essentiel La basilique Sainte-Sophie est consacrée à la Sagesse Divine, qui se dit Hagía Sophía en grec. L’édifice n’est donc pas dédié à une sainte.   Une première église est érigée en 360 sur les ruines d'un ancien temple d'Apollon. C'est la plus grande église de la ville. Elle détruite par des incendies, puis reconstruite à plusieurs reprises. En 532, l’empereur Justinien ordonne la construction d’une nouvelle basilique. La construction dure 5 années et 10 mois. L’édifice devient le siège du patriarche orthodoxe de Constantinople et le lieu d'accueil principal des cérémonies impériales. En 558, un tremblement de terre détruit le dôme central. Les ingénieurs utilisent des matér

Le siège de Byzance par Philippe de Macédoine ou l'origine du croissant de lune musulman

Hiver 340 av. notre ère. Le froid gèle les corps des défenseurs de la ville de Byzance. Cette cité, à l'avenir impérial, n'est alors qu'une simple cité marchande idéalement placée sur le détroit du Bosphore qui permet aux eaux de la Méditerranée de pénétrer dans le pont Euxin - ancien nom de la Mer Noire. Soumise aux influences perses et athéniennes, Byzance devient un enjeu crucial pour la puissance montante du IVe siècle : La Macédoine. Vous imaginez déjà Alexandre le Grand surgissant avec son armée et du haut du gigantesque Bucéphale, prendre d'assaut la ville et la soumettre. Or, il faut savoir rendre à César ce qui lui appartient : en 340, Alexandre n'a que 16 ans et le roi de Macédoine, celui qui a apporté la stabilité et la puissance à ce petit royaume au nord de la Grèce, est son père, Philippe. Philippe est un grand roi. Guerrier autant que cultivé, il n'a de cesse de vouloir faire accepter la Macédoine parmi le cercle fer

Attila devant Paris et la légende de Sainte Geneviève

Le légendaire Attila. Roi des Huns, peuple turco-mongol, a égrainé sa réputation de chef sanguinaire à travers tout le Ve siècle. Appelé « le fléau de Dieu », on dit de lui que là où son cheval passe, l’herbe ne repousse pas ! Sanguinaire, brutal ? Il est vrai qu’Attila vit surtout de ses conquêtes et « se paye » sur le pillage des régions qu’il envahit. Laissant, ça et là, les rumeurs et la propagande à son encontre se propager, le roi des Huns, impose un tribut aux divers royaumes et empires d’alors, notamment les empires romains d’orient et d’occident. Cependant, voilà qu’en ces années 450-451, Constantinople refuse de lui verser son tribut et, pour une fois, est prêt à se battre. Difficile décision à prendre. Attila est un guerrier qui joue sur la peur pour vaincre ses ennemies. Aussi, prudent, il décide de ne pas chercher querelle plus longtemps aux romains d’orient et part avec ses troupes trouver fortune vers l’ouest : vers l’autre empire romain et plus particu

À la recherche des prophètes perdus : La quête mystérieuse de Zacharie

Depuis les temps immémoriaux, les personnages bibliques ont fasciné les esprits, suscitant admiration et interrogations. Des figures telles qu'Abraham, Moïse et Jésus ont laissé une empreinte indélébile dans l'histoire, mais qu'en est-il des autres prophètes ? Parmi eux, Zacharie, un contemporain du puissant Darius Ier, a récemment fait l'objet d'une enquête archéologique captivante. Cette découverte, bien que sujette à confirmation, pourrait révéler un lien tangible entre le prophète et la réalité historique. Embarquons dans cette quête palpitante à la recherche de Zacharie, à travers les dédales de l'archéologie biblique. Lorsqu'on examine les récits bibliques, une aura de mystère enveloppe les personnages qui ont joué un rôle crucial dans l'histoire du peuple hébreu. Certains comme Adam, Ève et Noé, dont les longévités dépassent l'entendement, semblent presque légendaires. Cependant, des personnages tels qu'Abraham et Moïse,

Basile II, le dernier grand Basileus byzantin

Basile II (860 – 1025) n’est pas le plus connu des empereurs byzantins (basileus). Le passant, dans la rue, n’hésitera pas à vous citer fièrement Constantin et Justinien, obscurs empereurs dont il ignore tout mais dont les noms lui rappellent avec nostalgie ses cours de 5 e . Pourtant, à défaut d’avoir réformé en profondeur l’empire ou donné à sa capitale son nom (Constantin nomme Byzance, Constantinople), Basile II a défendu et agrandi considérablement l’empire, stoppant net l’avancée furieuse de la conquête du tout jeune et puissant royaume bulgare. Depuis le VIIe siècle, l’empire Byzantin mène un combat sur deux fronts : les Balkans contre les bulgares et l’Orient contre l’Islam. L’Anatolie, à l’est de l’imprenable forteresse que représente Constantinople, est le théâtre de la résistance acharnée des byzantins pour enrayer les incursions islamiques. Antioche et la Crète repassent même sous le contrôle de Constantinople. Le règne de Basile marque alors l