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Sallie-Jarret : chienne fidèle de l’Union

   Sallie-Jarret était la mascotte canine du 11e régiment d’infanterie de Pennsylvanie. Ce bull terrier nait durant le printemps 1861. Un résident de West Chester l’a confiée au capitaine William Terry. L’officier dirige un camp d’entrainement militaire dans les environs de la ville. Les hommes appelèrent cette chienne Sallie-Jarret en l’honneur d’une jeune femme qu’ils admiraient et du colonel Phaon Jarret. Sallie-Jarret s’adapte vite à la vie militaire. Elle trouve sa place lors des défilés. Elle devient célèbre parmi d’autres régiments. En deux occasions, elle est présente lors d’une revue du président Lincoln. Avec les soldats, la chienne apprend la dure vie des campagnes militaires. Même si elle ne participe pas directement au combat, elle les accompagne sur leurs positions au front. Ainsi, on peut l’apercevoir à Cedar Mountain, lors de la seconde bataille de Bull Run, à Antietam, Fredericksburg, Chancellorsville, Gettysburg, la bataille de la Wilderness et Petersburg. Le

La guerre de Sécession prémice des conflits du XXe siècle

  La guerre de Sécession demeure le conflit le plus meurtrier des États-Unis avec 620.000 tués, soit 1,6% de la population. Au départ, tout le monde pense que la guerre peut être gagnée par une ou deux grandes victoires. Les officiers américains se réfèrent aux guerres napoléoniennes demeurant la référence. Seulement aucun des deux camps ne dispose d’armées suffisantes en nombre et en qualité pour pouvoir l’emporter d’un coup décisif.   La guerre de Sécession est avant tout une guerre de fantassins, durant laquelle la cavalerie reste minoritaire. L’amélioration des fusils et des canons permet aux armes à feu d’atteindre leur cible jusqu’à 500 mètres. A la différence des batailles européennes, les débuts de la guerre de Sécession se résument à des duels d’infanterie. En effet, la cavalerie est employée pour mener des raids en territoire ennemi, dans le but de détruire les voies de ravitaillement ou semer la terreur. Elle ne charge presque jamais l’infanterie ou l’artillerie sur

Le Sud aurait-il pu gagner ?

  Autre chose que de refaire simplement le match ou d’être un objet uchronique amusant, cette question permet surtout de synthétiser les enjeux et les grandes étapes de la guerre de Sécession.   Les Sudistes disent qu’ils ont perdu la guerre, car ils avaient moins d’hommes. Il est vrai que le Nord aligne des effectifs bien supérieurs. Néanmoins, l’Histoire montre des peuples ayant vaincu en infériorité numérique. La situation aurait pu être identique pour la Confédération, qui possède des généraux plus compétents : Lee, Jackson, Beauregard, les deux Johnston. D’un point de vue militaire, le Sud a commis deux erreurs. Tout d’abord, la concentration des troupes sur le front de Virginie. Richmond a délaissé le front oriental, autant par manque de moyens que par stratégie. Une fois le Mississippi pris, les Nordistes ont coupé la Confédération en deux et pu progresser. Ensuite, Lincoln comprit plus vite que Davis qu’il fallait mener une guerre totale, sur tous les fronts. Grant et Sherm

Les Amérindiens dans la Guerre de Sécession

Les Amérindiens sont également touchés par la Guerre de Sécession, un conflit qui ne semble pas les concerner de prime abord. Le recensement de 1860 dénombre 340.000 Amérindiens, dont 110.000 vivants dans des réserves. Au fur et à mesure du développement américain, les Amérindiens sont repoussés vers l’Ouest. Ils s’établissent dans des réserves créées à leur intention dans des territoires vides et dépourvus d’intérêt. Ils sont perçus comme un obstacle. Les tribus du Sud (Cherokee, Choctaw, Creek, Chickasaw, Séminole) se sont converties au christianisme, allant même jusqu’à adopter le mode de vie blanc (exploitation agricole, recours à l’esclavage). Les Américains les appellent les Cinq nations civilisées. Cela n’empêche pas le gouvernement fédéral de les regrouper dans des réserves en Oklahoma. Les conditions de vie sont désastreuses. Plusieurs milliers meurent de maladie ou de faim. Au déclenchement du conflit la majorité des Amérindiens apportent leur soutien à la Confé

Les Noirs dans la Guerre de Sécession

  La question de l’esclavage et par extension de celle de la population noire occupent une place majeure dans la Guerre de Sécession. Au Nord, les abolitionnistes sont les opposants les plus virulents à la Sécession. Ils ne constituent pas la majorité. Beaucoup de Nordistes considèrent l’esclavage comme un moyen de contrôler une population étrangère. Même s’ils s’opposent à sa diffusion, ils ne sont pas automatiquement favorables à l’émancipation. Ainsi bien que l’esclavage soit aboli, les Noirs demeurent victimes de ségrégation et d’inégalités. Les préjugés à leur encontre sont monnaie courante. L’égalité devant la loi n’est pas à l’ordre du jour dans l’esprit de nombreux Blancs. Dans plusieurs Etats, ils ne jouissent pas du même statut, ni les mêmes droits. Certains Etats du Nord ont adopté des lois électorales excluant les Noirs. L'accès à certains postes leur est interdit, dont l'armée. Des hommes blancs et noirs se battent pour faire évoluer les choses, tel F

Tuniques bleues et tuniques grises : les uniformes de la guerre de Sécession

  D’un point de vue vestimentaire, la guerre de Sécession se résume à un conflit entre l es Bleus (les Nordistes) et les Gris (les Sudistes). Les uniformes apparaissent bien pauvres face aux rutilantes tenues des armées européennes du XIXe siècle. Le bleu foncé est la couleur de l’armée des États-Unis dès 1779, en opposition au rouge des Britanniques. En 1851, l’armée adopte un uniforme inspiré de l’armée française, référence dans le domaine militaire. Il se compose d’une redingote longue bleue foncée ou d’une vareuse courte pour les cavaliers et les artilleurs. Un système de couleur est adopté pour différencier les corps : bleu ciel pour l’infanterie, rouge pour l’artillerie, jaune pour la cavalerie, et noir pour les officiers d’état-major. Un képi, similaire aux militaires français, se substitue à la casquette ronde. Le shako subsiste jusqu’en 1858. Ensuite, il est remplacé par un chapeau de feutre bleu marine. Ce chapeau porte le surnom de « chapeau Jeff Davis » ca