Napoléon, plongé dans ses réflexions au petit matin dans son bureau éclairé à la bougie, médite sur le chemin parcouru. Le sauveur de la Révolution française, le héros d'Italie, se trouve à un carrefour de l'histoire. L’abbé Sieyès depuis plusieurs semaines souffle sur les braises de ses ressentiments. Les échecs du Directoire, marqués par la corruption, l'inflation galopante, et les défaites militaires, contrastent cruellement avec les victoires qu'il a apportées à la nation. Il considère son devoir envers la France, non seulement de protéger les acquis de la Révolution, mais de corriger ses dérives. Pour lui, renverser le Directoire n'est pas un acte d'ambition personnelle, mais un impératif pour rétablir l'ordre, la stabilité et la grandeur de la France. C'est ce mélange complexe de devoir patriotique et de volonté de puissance qui le pousse vers l'inévitable – un changement radical de gouvernance. À l'aube du 18 Brumaire an VIII, le 9 novembr