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Articles

La France et son économie de 1945 à 2012

A partir de 1945 jusqu’en 1975, la France connaît une période de progrès économique et social que l’ingénieur Jean Fourastié qualifie de Trente Glorieuses. Durant cette période de pleine croissance, le PIB ne cesse de croître. La valeur du commerce augmente. Les innovations et les investissements favorisent les gains de productivité. Cette croissance économique sans équivalent se double de bouleversements dans la société. En 1967, le sociologue Henri Mendras constate « la fin des paysans ». Avec le financement du Plan Marshall, la France importe de nombreux tracteurs des Etats-Unis et du Canada. La mécanisation, les opérations de remembrement et l’utilisation d’engrais permettent d’augmenter les rendements. La France devient autosuffisante et exporte une grande part de ses récoltes. A tel point que le pays devient la deuxième puissance agricole derrière les Etats-Unis. L’Etat intervient dans l’économie par la création d’un vaste secteur public touchant principalement les entrep

La France et son économie de 1900 à 1945

L’histoire économique vise l’étude dans le temps des faits de production, de consommation et d’échange. La France a connu au siècle dernier une double évolution quantitative et qualitative. En un siècle, la richesse de la France a sextuplé, le pouvoir d’achat quadruplé et les exportations ont été multipliées par 25. Parallèlement, la société a changé, passant de la gestion de la pénurie et d’un monde rural à une société tertiarisée, de loisir et de gestion de l’abondance. Avant 1914, l’économie est encore essentiellement agricole. La moitié des Français sont des agriculteurs. Les travaux des champs nécessitent une main-d’œuvre abondante au vu de la faible mécanisation. Lors de la première guerre mondiale, ils constituent la majorité des soldats de l’infanterie. Le paysan défend sa terre. La guerre désorganise le monde agricole. Les décès entraînent une baisse de la main d’œuvre. Les combats ont ravagé les champs et les fermes. Les carences sont comblées par l’importation de pr

L'épisode comique de Saint-Clair-sur-Epte : Quand un viking renverse le roi de France

Je crois bien avoir oublié le nom de Saint-Clair-sur-Epte pendant longtemps, enfouit dans ma mémoire, et à peine – ou si peu - ressortit de celle-ci lors de mes années de collège ou d’université (je ne parle pas du programme de lycée qui est une hérésie pour quiconque aime l’histoire). Mon nouvel ouvrage entre les mains, « j’avale » le passage sur cette ville qui rappelle bien évidemment l’événement principal, à savoir le fameux traité qui débouche à la création du duché de Normandie. Et puis soudain tout me revient en mémoire : la légende du roi renversé ! Nous sommes en 911. Les Vikings mettent à mal le royaume des Carolingiens, jadis si puissant, qui est depuis quelques décennies à bout de souffle. Bientôt une nouvelle famille va régner. D’ailleurs, l’ancêtre de cette future dynastie vient de repousser les Vikings et leur chef Rollon qui assiégeaient Paris. Son nom est Eudes et plus tard un de ses descendant règnera sous le nom de Hugues Capet (987). Mais revenons à 911. Il y a un

L' Amour entre Philippe de Macédoine et Olympias ou la conception d'un mythe: Alexandre

C’est encore bien jeune, vers l’âge de 22 ans, que le fier et tout nouveau roi de Macédoine, Philippe II, prend la direction, à bord de son navire royal, de l’Ile de Samothrace, île de la mer Egée idéalement située entre les côtes Thrace, Grecque et d’Asie Mineure. Sur cette ile paradisiaque, Philippe, curieux de nature, va chercher à se faire initier aux rites des mystères des grands dieux. Les raisons qui l’ont poussé à voir sur place cette initiation sont inconnues, mais tout porte à croire que son voyage était une volonté des dieux. En effet, c’est lors d’une de ces soirées, où l’orgie est de rigueur, que le jeune Philippe va se faire envoûter par la plus belle des créatures de la terre. Sous un ciel bleu-nuit clairsemé de milliers d’étoiles, le jeune Philippe ne peut plus détourner son regard dans cette chaude nuit. La scène est digne de ces spectacles où la nature semble avoir donné à la femme la chose la plus belle et la plus désirable pour un homme : son corps. La belle,

Esdras, l'Homme qui écrivit la Bible

La Bible est aujourd’hui encore le livre – sacré – le plus lu au monde. Sans nul doute que si son rédacteur existait toujours aujourd'hui, il serait le plus riche de tous les auteurs… avec Homère, bien évidemment ! Connaît-on l’homme qui a composé la Bible ? Oui ! et c’est le Livre lui-même  qui le raconte: c’est Moïse, le second grand prophète - après Abraham - qui, au cours de son « odyssée », rédigea ce qui sera une grande partie de l’Ancien Testament. Le problème avec cette source - douteuse - c’est qu’elle est, pour le profane, étonnament surnaturelle. Trop peut-être, en effet, car Moïse aurait écrit… l’épisode tragique de sa propre mort ! Impossible ! Alors, rationnellement, qui ? L’historien, l’épigraphiste et l’archéologue ont retrouvé la trace de celui qui vraisemblablement a rassemblé et compilé un grand nombre de traditions orales, en a inventé de nouvelles pour enfin tout coucher par écrit. Son nom est Esdras, il est Juif et sa mission sera de sauver l’identité du p

Les forums impériaux : gloire de Rome et de ses empereurs

Le forum est le cœur de la vie politique, religieuse, économique, social et festive. A travers ce lieu, les citoyens ont conscience d’appartenir à la même communauté. Du XIII au VIIe siècle av JC, l’espace du forum accueille une nécropole et une route en pierre. Les archéologues ont découvert des tombes et des traces de charrue. Sous la monarchie, des travaux d’assainissement sont entrepris et un égout est construit. La zone s’urbanise avec ses maisons et ses commerces. Les institutions républicaines s’y installent, conférant au forum son rôle politique et en l’érigeant comme centre de Rome. Jules César émet le projet de réaliser un nouveau complexe monumental au Nord du forum républicain. En -52, les partisans de Clodius brûlent le corps de leur chef venant d’être assassiné. Le bûcher improvisé incendie la Curie. Jules César profite de cet espace libre pour construire un nouveau forum. Il fait construire une vaste place rectangulaire entourée par des portiques à deux nefs.

La bataille du Granique: le Jour où Alexandre le Grand attaque l'Asie

Avant son épopée fabuleuse qui le mena de Pella – la capitale macédonienne – aux confins de l’Orient, à la frontière indienne, Alexandre le Grand a du en découdre plus d’une fois avec les éternels ennemis des Grecs, les Perses. La première bataille qu’il mène face à eux se trouve en territoire contrôlé par l’administration du Grand Roi Darius III, en Anatolie de l’ouest, sur les rives du fleuve Granique en mai 334. Des Perses divisés Avant cette bataille, les Perses sont sûrs de leur force. Il faut dire que la situation n’est guère avantageuse aux Macédoniens. Alexandre ne possède qu’entre 30 000 et 40 000 hommes, alors que l’armée perse peut, en quelques jours, rassembler au moins le double. Les chroniqueurs anciens exagèrent les chiffres jusqu’à un demi-million d’hommes ! De surcroît, les Perses ont l’avantage du terrain qu’ils connaissent et possèdent. En fermant leurs villes, ils peuvent laisser Alexandre errer sans fin sur les terres ne trouvant aucune nourriture pour alimenter

Introduction au milieu de la Mésopotamie et à Sumer

L'histoire commence à Sumer! Voila le titre d'un des plus grands best-sellers sur l'histoire de la Mésopotamie (Noah Kramer). En effet Sumer est le nom de la première civilisation de la Mésopotamie. Ils ont inventé l'écriture et la roue. Divisé le temps en secondes et en minutes. Ils ont crée les premiers états, tracé les premières routes commerciales. Ils sont donc la frontière entre l'histoire et la préhistoire. Mais avant eux, il y eu un cheminement très rapide, un développement qui mena l'homme des cavernes aux premières villes en moins de 5000. Dans cette région du monde, l'homme va progressivement domestiquer la nature, créer les premières céramiques et enfin se sédentariser près des fleuves qu'ils apprendront progressivement à dompter avec des digues et l'irrigation. Nous arrivons donc au IVe millénaire av. notre ère, au début de notre histoire, l'histoire de Sumer. Pour comprendre la réussite Sumérienne et des civilisations qui lui

La naissance de Dieu

A partir du IVe millénaire av JC, les panthéons polythéistes s’érigent en parallèle de l’urbanisation et de la centralisation du pouvoir. Ces religions ne proposent ni dogmes, ni croyances obligatoires. Seuls les rituels importent et de ces derniers découlent l’harmonie du monde et l’ordre au sein des cités et des Etats. En Mésopotamie, il existe plus de mille divinités. Elles sont chapeautées par l’une d’entre elles. La divinité supérieure du panthéon change en fonction de la situation géopolitique de la région. Ainsi, lorsque Babylone devient la capitale politique, économique et religieuse de la Mésopotamie unifiée, Marduk, dieu protecteur de la cité, devient le roi des dieux à la place d’Enlil, le dieu de la cité de Nippur, sans que celui-ci soit nié. Contrairement à la Mésopotamie et à l’Egypte, les Grecs et les Romains ne laissent pas les affaires religieuses à un seul homme. Chaque cité possède son dieu titulaire servant à identifier le citoyen. Celui-ci doit obligatoireme

Le Château de Monte Cristo : la maison d’Alexandre Dumas (Yvelines)

La commune de Port Marly dans les Yvelines renferme un château, situé sur une colline, perdu au milieu des arbres et sorti tout droit de l’imaginaire d’un des auteurs les plus prolifiques du XIXe siècle. Alexandre Dumas vécut dans cette maison nommée à juste titre le château de Monte Cristo. Aujourd’hui, le monument classé abrite un musée retraçant la vie de son créateur et principal résidant. En 1844, Alexandre Dumas est au sommet de sa carrière. Les Trois Mousquetaires et Le Comte de Monte Cristo lui ont assuré fortune et renommée. Il recherche le calme nécessaire pour continuer à écrire. La ville de Paris ne lui convient plus. Adorant les paysages des bords de Seine de l’Ouest parisien, il choisit une colline située à Port Marly, près de Saint Germain en Laye. Il conçoit les plans et charge l’architecte Hippolyte Durand, le rénovateur de la basilique Saint Rémi à Reims, de construire sa future maison. Le 25 juillet 1847, entouré d’amis, d’admirateurs et de visiteurs curieux