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Articles

Histoire du cheval

La domestication Il y a 52 millions d’années, le cheval apparait en Amérique du Nord. Il y a 2.5 millions d’années, les chevaux traversent le détroit de Béring et se répandent peu à peu en Asie et en Europe. Parallèlement, ils disparaissent du continent américain pour être réintroduits au XVIe siècle par les conquistadors. En -40.000, les Hommes découvrent le cheval. Cet animal herbivore, vivant en petits troupeaux, leur fournit jusqu’à 150kg de viandes, des matières premières (crin, peau, graisse, tendons). Il présente l’avantage d’immigrer très peu et donc d’être accessible toute l’année. Le cheval est l’animal le plus représenté dans les peintures rupestres. Il se trouve souvent en tête des files d’animaux ou au centre des compositions. Des objets de la vie quotidienne (bijoux, bâton) épousent sa forme. Les hypothèses sur les valeurs et les symboliques attribuées au cheval ne sont pas tranchées : s’agit-il d’un symbole de pouvoir, d’une divinité ou d’un ancêtre mythique ?

Histoire du vin

La région du Caucase est le berceau de la viticulture. Les plus anciennes traces datent de -4100. Les Hommes récoltent le raisin à la main, le foulent au pied et le laissent fermenter dans des dolias (grands vases). Le vin se diffuse progressivement autour du bassin méditerranéen. Au –IVe millénaire, le vin est déjà un produit de luxe en Egypte. Apanage des rois et des aristocrates, consommer et offrir du vin est un marqueur social. A partir du Nouvel-empire, de véritables domaines viticoles se créent. Les jarres portent des étiquettes mentionnant le lieu et le nom du domaine. Un hectare de ville peut produire jusqu’à 300 hl de vin. Le raisin est récolté. On le déverse sur une surface plane maçonnée où l’on foule les grappes avec les pieds. Le reste est versé dans un pressoir. Le jus est mis à fermenter dans des dolias en terre cuite ou dans des tonneaux de bois. Les archives de la ville de Mari en Mésopotamie répertorient différents types de vin, dont du vin blanc. Les Grecs

Alfred Brehm : précurseur de l'étude des comportements animaliers

Alfred Brehm naît le 2 février 1829 à Renthendorf en Thuringe, une région d’Allemagne. Son père Christian est un pasteur passionné d’ornithologie. Il passe la majeure partie de son temps à chasser les oiseaux et les disséquer, afin d’en comprendre le fonctionnement. Pour lui, comprendre le fonctionnement de la nature est une manière de rendre hommage à Dieu en essayant de comprendre la Création. Alfred assiste son père dans ses excursions et ses expériences. Dès l’adolescence, il maîtrise aussi bien le fusil que le bistouri et possède une bonne connaissance de l’anatomie des oiseaux. En 1846, il est diplômé de l’Ecole d’art et d’artisanat d’Altenbourg, puis part à Dresde pour suivre des études d’architecte. A l’âge de 18 ans, il fait la connaissance, à Dresde, d’un jeune aristocrate le baron Johann Wilhelm von Müller également passionné d’ornithologie. Il lui propose de l’accompagner en Egypte en tant que secrétaire. C’est une occasion inespérée pour Alfred Brehm. Au XIXe siè

La Forteresse de Salses (Pyrénées Orientales 66)

Au XVe siècle, la chaîne montagneuse des Corbières constitue la frontière naturelle entre la France et l’Espagne. Afin de protéger sa frontière, le roi Ferdinand d’Aragon ordonne la construction d’une forteresse à Salses en Catalogne. Le chantier est confié à l’architecte Ramiro Lopes. Il débute en 1497 pour s’achever en 1503. Conçue comme une arme dissuasive, les plans de la forteresse ont été détruits après la construction. Salses est une zone d’étangs et de marécages. La forteresse est construite non pas sur un plateau, mais dans une cuvette. La forte chaleur de la journée forme une bruine brouillant la vision. L’architecture de la forteresse est une transition entre le château médiéval, de part ses tours, son donjon et ses courtines, et le fort moderne, de part ses formes géométriques et son enfoncement dans le sol de façon à se dérober à la vue et aux coups de l'ennemi. Elle se présente sous la forme d'un vaste rectangle à la forme trapu. Elle se divise en deux

Les égouts de Paris : l’approvisionnement et la gestion de l’eau dans la capitale.

Etudier les égouts, ce n’est pas seulement s’intéresser à un édifice, c’est aussi s’intéresser aux questions d’urbanisme, environnementales, sanitaires et sociales. L’accès à une potable conditionne toute installation humaine et constitue un enjeu primordial pour le développement d’une ville. Lors de la conquête romaine, Lutèce s’étend sur huit hectares entre bois et marais. L’eau est puisée dans la Seine et dans les rivières avoisinantes. Les nouveaux maîtres des lieux réorganisent l’urbanisme. Durant l’époque gallo-romaine, la cité s’étend sur 52 hectares en direction de la rive gauche et de la montagne Sainte Geneviève, pour une population avoisinant les 6.000 habitants. Les Romains sont très soucieux de leur hygiène. Ils ont besoin d’un apport régulier d’eau que les aqueducs leur procurent. L’aqueduc d’Arcueil, long d’une vingtaine de kilomètres, puise l’eau des sources de Rungis et de Wissous. Il amène 24m3 d’eau par jour, qui est ensuite dispatchée à travers les fontai

L'au delà

Le refus par l’Homme de sa finitude provoque son désir d’éternité. Les Hommes de la préhistoire se préoccupent d’honorer leurs défunts. Ils mettent en scène et ritualisent la mort pour lui donner une forme concrète et, de ce fait, la rendre moins effrayante. En Mésopotamie, les défunts rejoignent un monde souterrain duquel il est impossible de sortir. Ils deviennent une ombre ou un souffle se nourrissant de poussière. Le culte des morts favorise l’amélioration de ses conditions d’existence. Il n’existe pas de vie heureuse après le décès. L’Homme accomplit son destin sur terre de son vivant. Les Grecs et les Romains se dirigent dans l’Hadès après leur mort. Au –VIIIe siècle, Homère et Hésiode décrivent l’enfer. Des montagnes infranchissables et le fleuve Styx cloisonnent ce lieu. Le froid, l’humidité et l’obscurité y règnent. L’écoulement du fleuve et les aboiements du chien Cerbère provoquent un vacarme abrutissant. Les ombres s’agglutinent sans aucune distinction, en attend

Meaux : cité épiscopale (Seine et Marne)

La ville de Meaux est située au Nord de la Seine et Marne dans un méandre de la Marne et dans la région fertile de la Brie. Le site est propice à l’installation humaine. La ville est attestée dès l’époque gallo-romaine. La cité, appelée Meldus en latin, se dote de remparts au IIIe siècle, dont une partie est toujours visible de nos jours. Les habitants de Meaux, les Meldois, tire leur nom de l’ancienne appellation de leur ville. Siège de l’évêché, le palais épiscopal constitué de la cathédrale et des divers bâtiments conventuels, en constitue le cœur. La construction de la cathédrale débute au XIIe siècle sur l’emplacement de l’église mérovingienne. Elle ne s’achève officiellement qu’au XVIe siècle faute de financement, à cause de la guerre de Cent ans et de l’occupation anglaise. Dans les faits, elle ne fut jamais réellement achevée, comme en témoigne la deuxième tour remplacée par un simple clocher recouvert d’ardoises, d’où son nom de « tour noire ». De petite taille

Elisabeth de France : sœur du roi

Histoire, temporalité et nazisme

Dans l'Ancien régime, la société était cohérente, homogène, fermée et hiérarchisée. Chacun restait à la place que la nature lui avait assignée. La communauté parlait d'une seule voix, celle de son chef qui s'imposait de part ses qualités naturelles. Après la révolution de 1789, l 'individu n'est plus membre d'une communauté parce qu'il y est né, mais parce qu'il y a adhéré. C'est la notion de contrat social développée par Jean Jacques Rousseau. Le libéralisme et l'égalitarisme ont engendré la cacophonie et permis aux étrangers et aux juifs de devenir citoyens. Le marxisme encourage à combattre les hiérarchies naturelles. Il déplace le combat de la sphère racial à la sphère sociale, divisant ainsi les citoyens du même pays. Pour Goebbels, il faut effacer 1789 de l'histoire. Néanmoins, le nazisme n'est pas un retour en arrière. Il convient d'adapter dans le présent l'harmonie des communautés passées, seules garantes de paix socia

L’An mil : l’année de profonds bouleversements ?

Aux alentours de l’An Mil, les moines notent les événements qui leur paraissent anormaux. Dans l’Apocalypse il est écrit que Satan se libérera de ses chaines au bout de mille ans. Ils sont les seuls à se rendre compte que le monde se situe au croisement de deux millénaires. Le peuple continue à se référer au cycle des saisons. L’historien George Duby a mis en avant des moments de tension au XIe siècle. D’après lui, la purification de la société passe par des pogroms, les chasses aux sorcières et de grandes processions expiatoires. Les Hommes du Moyen-âge ne craignent pas la fin du monde en tant que tel. Ils sont davantage préoccupés par le salut de leur âme. Cette "peur" a été plusieurs fois mise en avant par des groupes critiquant l'Église, tels les protestants au XVIe siècle ou les philosophes des Lumières. Pour les médiévistes mutationnistes entre les années 1950 et  1980, l 'an mil coïncide avec un changement brutal de société. Les structures publiques carolingie